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Sondage Léger | Les régimes de retraite mal adaptés au monde du travail

Sondage Léger | Les régimes de retraite mal adaptés au monde du travail

L’Observatoire de la retraite (OR) et l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) publient aujourd’hui les résultats d’un important sondage sur la retraite réalisé par la firme Léger. Menée au mois de juillet 2022 auprès de deux échantillons totalisant plus de 1200 répondants, cette enquête d’opinion montre que la population québécoise est insatisfaite de ses régimes de retraite.

Une majorité de répondant(e)s (56%) a l’impression que les régimes de retraite ne sont pas toujours adaptés au monde du travail actuel. Des proportions significativement plus élevées existent notamment chez le répondant(e)s ayant une perception négative de la retraite (78%), qui n’ont pas accès à un régime privé de retraite (63%) et qui sont généralement mal informé(e)s sur les aspects financiers de celle-ci (62%) ; des chiffres qui démontrent l’importance de l’épargne-retraite compte tenu des inquiétudes financières que la vieillesse suscite auprès des répondants ayant une perception négative de la retraite.

De plus, une large proportion des répondant(e)s (68%) estime que les régimes publics actuels tels que le Régime de rentes du Québec et la Pension de la Sécurité de la vieillesse seront insuffisants pour leur permettre une bonne retraite. C’est pourquoi près des trois quarts de ceux-ci (73%) souhaiteraient que les régimes de retraite soient réformés en profondeur pour mieux soutenir la vaste majorité des futurs retraités.

Selon les données compilées par Léger, 85 % des Québécoises et des Québécois de 18 à 54 ans considèrent que la retraite est un enjeu de société. « La population est mûre pour un dialogue social sur la retraite » a déclaré François L’Italien, coordonnateur de l’Observatoire de la retraite et directeur adjoint de l’IREC. « Ce que les gens nous disent dans une très grande proportion, c’est que le gouvernement du Québec doit en faire plus pour que la population soit davantage impliquée dans les discussions entourant les enjeux de la retraite », a-t-il poursuivi.

Le sondage démontre également que pour les répondants, la responsabilité de la retraite ne devrait pas seulement reposer sur les seules épaules des individus, mais devrait être partagée par l’État, les employeurs ainsi que les citoyennes et citoyens. Or, la tendance depuis quelques années est à l’individualisation des risques liés à la retraite. En prévision du Sommet sur la retraite où plus de 200 personnes sont attendues le 12 octobre prochain, cette conception de la retraite reflétée par le résultat du sondage sera au cœur des discussions.

« Avec le vieillissement de la population et les reculs récents en matière de sécurité financière à la retraite, il est minuit moins une. Le Québec a besoin d’un forum public permanent où les discussions sur la retraite puissent se tenir pour alimenter les décisions sur la retraite de demain. Les parties prenantes de la retraite, dont les travailleurs, les retraités et les employeurs, doivent pouvoir échanger dans une instance structurée afin de conseiller l’État et équiper la société québécoise pour l’avenir », a conclu François L’Italien.

Le coordonnateur de l’Observatoire de la retraite, François L’Italien, est disponible pour répondre aux questions des médias.

Consultez le sondage